Meilleures pratiques de révision d'un contenu traduit

by Han Mai
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Ce que vous ignorez ne peut vous faire de mal.

Sauf lorsqu'il s'agit de traduction. Car, ce que vous ignorez, c'est que votre contenu traduit peut avoir une énorme incidence sur votre marque. Cela est particulièrement vrai pour les langues que personne ne parle dans votre équipe. Comment savoir si une traduction est bonne ? Il y a trop de choses à éclaircir, telles que :

- Et s'il y a des erreurs ou des fautes de typographie ?

- Et si la traduction ne respectait pas la voix de la marque ?

- Et si la traduction incluait une erreur grossière ?

Si vous laissez votre contenu traduit à la merci de suppositions, vous risquez de nuire à la réputation de votre marque et à votre stratégie de contenus. Pour en garantir la qualité, vous devez faire réviser vos traductions par un professionnel. 

Pourtant, nous savons que les révisions de traduction peuvent souvent mal tourner. Cela est dû au fait que, généralement, les marques ne suivent pas les meilleures pratiques de révision d'un contenu traduit. En retour, cela se traduit par une relecture précipitée, un surcroît de stress pour votre équipe chargée du contenu et une série interminable de corrections inutiles. 

La révision de votre contenu traduit doit faire partie de votre stratégie de localisation. Pour vous aider, nous avons rassemblé les meilleures pratiques de révision d'une traduction, afin que votre entreprise puisse veiller au respect des normes de qualité, sans rencontrer les problèmes habituels.

 

Étapes précoces d'une traduction réussie

Tout d'abord, vous pouvez préparer les conditions qui permettront à votre traducteur et à votre réviseur de réussir, en évitant les pièges suivants :

Ne jamais demander à votre personnel interne de traduire ou de réviser un document

Il se peut que vous ayez des collègues autour de vous qui parlent la langue et que vous vous disiez, qu'en leur demandant de traduire ou de réviser le contenu, vous pourriez économiser de l'argent et du temps. Réfléchissez-y à deux fois. Sachez que, à moins que le collègue en question ne soit un linguiste professionnel, il ne dispose pas du savoir-faire nécessaire pour traduire ou réviser un texte. En réalité, en optant pour des choix réducteurs, cette personne risquerait de ralentir le processus, ce qui ne contribue pas à l'optimisation de la traduction.

En outre, si vous ne faites pas appel à des linguistes professionnels, il se peut que les réviseurs ne sachent pas faire la différence entre les questions de subjectivité et les indicateurs clés d'exactitude et de clarté. En définitive, cette option conduit généralement à des allers-retours stériles entre le traducteur et le réviseur. 

Ne précipitez jamais le processus en optant pour des échéances du jour au lendemain

Avez-vous vraiment besoin de cette traduction pour demain ? La qualité et le temps de traduction obéissent souvent une logique dégressive. Si vous réduisez vos délais de traduction, le traducteur ne sera pas en capacité de réfléchir attentivement aux choix linguistiques qu'il doit faire. En donnant suffisamment de temps au traducteur, votre équipe sera beaucoup plus satisfaite des résultats.

Créer des lignes directrices de style et des glossaires à l'avance

Chaque marque doit se munir d'un guide de style d'écriture et d'un glossaire évolutif. Si ce n'est pas votre cas, prenez le temps de le faire. Sans lignes directrices décrivant clairement ce qui définit la voix de la marque, le traducteur risque de rédiger une traduction qui ne correspondra pas à votre style. Les glossaires sont tout aussi utiles pour que le vocabulaire reste cohérent dans les différentes traductions et langues.

Favoriser la collaboration anticipée entre l'équipe de traduction et celle chargée du contenu

Les traducteurs ne devraient pas travailler seuls. Veillez à ce que la communication entre votre traducteur et l'équipe chargée du contenu soit ouverte. Grâce aux premiers retours et à une collaboration sur les améliorations à apporter, vous saurez que votre traduction est sur la bonne voie.

 

Qu'est-ce qui définit une bonne traduction ?

Votre réviseur doit notamment vérifier les indicateurs clés d'une traduction de haute qualité suivants :

- Pas de fautes de grammaire, de ponctuation, de typos ou d'orthographe

- Une traduction précise qui reflète le ressenti du message

- Une lecture fluide et naturelle (choix des mots, structure des phrases, etc.)

- Être en accord avec le langage de la marque (ton, style, cohérence, etc.) 

- Être adaptés au contexte du message (web, rapport, brochure marketing, etc.)

- Être en accord avec les normes linguistiques et culturelles de la région

- Une terminologie précise utilisée dans l'industrie

- Un mise en forme correcte

Cela peut sembler beaucoup, mais les traducteurs professionnels savent cibler ces qualités. En réalité, pour être sûr que votre traducteur garde bien ces indicateurs à l'esprit, vous pouvez toujours lui communiquer cette liste d'assurance-qualité (LAQ). 

 

Ce que les réviseurs ne devraient pas toucher

Il arrive si souvent que les révisions de traduction se concentrent sur des aspects qu'elles devraient ignorer. La traduction est un exercice tout aussi subjectif que l'écriture. Votre réviseur devra éviter de faire des choix uniquement préférentiels et notamment les suivants :

le choix des mots

« Corriger » les choix subjectifs de mots peut être une pente glissante. En effet, il devra éviter de se pencher sur les questions préférentielles et modifier un mot uniquement si le terme spécifique à l'industrie est différent ou le texte manque de clarté. 

le style de rédaction

Un réviseur ne doit pas réécrire des sections complètes d'un texte afin de changer le style dans lequel il a été rédigé. Si le langage de la marque nécessite l'adoption d'un certain ton ou d'un certain style, vous devez préalablement en informer votre traducteur par le biais de vos lignes directrices de style. Les réviseurs doivent éviter de réécrire un texte, juste pour « que ça sonne mieux », selon eux.

En effet, si un réviseur s'engage à faire un nombre important de modifications subjectives, il risque de ralentir le processus et de susciter de la frustration au sein de votre équipe de localisation. En définitive, il importe peu qu'un réviseur fasse quelques suggestions subjectives, mais il doit principalement se concentrer que les indicateurs clés énumérés ci-dessus.

Remarque importante : n'oubliez pas qu'une révision professionnelle est très différente d'une révision interne. Lorsque votre équipe fait des retours internes sur la traduction, n'oubliez pas de suivre ces conseils, afin que la collaboration soit constructive.

 

Renforcez votre stratégie de localisation

Pour une raison ou une autre, la révision d'une traduction ne fait généralement pas partie des stratégies de localisation des entreprises, alors qu'elle le devrait. Veillez à ce qu'une révision professionnelle de la traduction soit une étape établie. Prévoyez suffisamment de temps pour que les traducteurs et les réviseurs puissent faire correctement leur travail. 

Votre stratégie de localisation est votre feuille de route pour une expansion réussie de votre marque. Avez-vous défini la vôtre ?